L’OMC :
la moins mauvaise des solutions ?

08 octobre 2003 |

Qui a gagné à Cancun ? Les pays du Sud ? Et parmi eux, lesquels du Brésil ou de
l’Afrique ? La France dont le ministre de l’agriculture se réjouit du statu quo ? José Bové
et les altermondialistes qui avaient fait de cet échec leur but affiché ? George Bush qui
ne dédaigne rien plus que le multilatéralisme et multiplie les accords bilatéraux ?
Les Verts ? les communistes, les souverainistes ? Assurément pas le socialiste Pascal Lamy, Commissaire européen, apôtre inlassable d’une régulation du commerce qui garantirait des progrès pour tous.

Il en est qui relativisent la question, arguant du fait que l’OMC n’a compétence que sur un champ très réduit des échanges internationaux et que l’essentiel se passerait ailleurs.

La question de l’OMC est à l’évidence passionnée. Elle cristallise des oppositions diverses craignant pêle-mêle la poursuite du sous-développement et l’extension du SIDA, la mise en cause d’intérêts catégoriels de salariés du secteur public, la dégradation de l’environnement, le démantèlement des systèmes de soutien aux exportations agricoles qui asphyxient le Sud et donne de l’air au Nord, la poursuite du productivisme qui nous projetterait droit dans le mur.

Etre dans le « mouvement », dans ce qu’il a de sympathique ? Se tenir résolument en dehors pour ce qu’il recèle de populisme ? Beaucoup sont devant ce dilemme.

On le voit, c’est un sujet complexe… Alors, EPI a décidé d’en débattre, pour permettre à ceux qui le souhaitent d’y voir un peu plus clair.

Pour introduire le débat, EPI a invité :

  • Thierry BRUGVIN, Vice-Président d’ATTAC Besançon,
  • Christian RENARD, Professeur de Sciences Economiques et Sociales