15 décembre 2004 |
Il n’est pas de semaine sans que les « Services Publics » ne s’invitent la table de l’actualité française : parce qu’ils sont « menacés » et qu’il faut les « défendre » ; parce qu’ils ne «fonctionnent pas suffisamment bien » et qu’il faut les « réformer » ; parce qu’ils sont «coûteux » au regard de leur « efficacité » ; parce que toute « tentative de réforme » se heurte à un « mur d’opposition », parce qu’ils sont paralysés par des « grèves intempestives » qui témoignent du « corporatisme syndical » ; parce que « l’Europe serait leur menace » ; etc.
La France – et pas seulement la gauche – a un « modèle » en ce domaine et l’on parle des « services publics à la française ». On y confond souvent des mots tels que : « service public » et « entreprise publique » / « administration » ; ou encore : « délégation de service public » et « privatisation ». La propension à confondre les intérêts des « salariés » du « secteur public » avec ceux du «public » qu’ils servent est assez grande ; le« citoyen » et tous ceux qui ont une pratique du « service public » en tant « qu’usager » sont peu sollicités pour s’exprimer à ce sujet. Le terme lui-même recouvre un éventail extrêmement large d’activités (éducation, eau, énergie, téléphone, police, santé, justice, emploi, télévision, etc.) dont on sent bien qu’ils appellent des évolutions différentes.
On a du mal à aborder sereinement une évolution que l’on sent nécessaire.
Philippe Herzog a été le Rapporteur au Parlement européen du Livre Vert sur les Services d’Intérêt Général. Un aventure riche d’enseignements dont il a tiré une brochure (Cahiers de Confrontations n°20, 5€). Une opportunité pour lui de mieux comprendre la situation française par rapport à la diversité européenne, les tendances qui la traversent, le rôle du marché et des instances de régulation, etc. Ph. Herzog n’est plus député, mais parcourt l’Europe pour assurer le « service après vente » de son Rapport. Il a proposé à :
André Ferron
Association « Confrontations »
qui a travaillé de très près avec lui sur ce Rapport de venir introduire notre débat. Les débatteurs seront les participants.
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